Citation dans la rubrique du Figaro Madame, nov.1987 : Elles font parler d'elles

DEANNA GAO - GARDIENNE DU PATRIMOIRE

Deanna Gao manie la culture chinoise du bout de ses pinceaux. Alors de la Révolution Culturelle bat son plein à Shanghai, elle a vingt ans et étudie la peinture traditionnelle en cachette ! Tout ce qui n'était pas révolutionnaire et qui touchait au patrimoine ancien était banni. Les pinceaux étaient brûlés ! Mais malgré le climat social hyper-violent, elle décide de braver les interdits. Elle va trouver les meilleurs sages, les gardiens du savoir. Auprès de trois vieux maîtres, elle apprend la délicatesse, le tracé subtil et inimitable de la peinture traditionnelle. De Shanghai, elle part pour Hong-Kong, où elle enseigne sa langue natale à des diplomates venus d'un peu partout. Puis, en 1975, elle vient à Paris pour quelques semaines de vacances. Nos trésors de richesses l'émerveillent... A tel point que quatorze ans plus tard,elle est encore là et bien décidée à y rester ! Elle commence par apprendre le français à la Sorbonne et donne sa première exposition parisienne en 1977. D'autres, nombreuses, suivront chaque années. En 1980, elle épouse un restaurateur de monuments historiques, un " gardien du patrimoine ", tout comme elle. et en 1984, elle crée l'Association culturelle franco-chinoise. Son but ? Nous présenter des peintres méconnus et nous apprendre, à travers des cours de calligraphie, de chinois et de peinture, l'incroyable richesse asiatique. "La culture chinoise est très mal présentée en France. On s'extasie à tort sur des marionnettes qu'on croit être le fleuron de notre culture ! "